La rougeole

Qu’est-ce que c’est ?

La rougeole est une maladie infectieuse d'origine virale très contagieuse qui se transmet par voie aérienne par le biais de sécrétions telles que les éternuements ou les postillons mais aussi plus rarement par des objets contaminés. Une personne contaminée est contagieuse bien avant que les premiers symptômes apparaissent. Ces-derniers se déclarent environ 10 à 12 jours après la contamination. Ils sont principalement : une grande fatigue, une fièvre et un catarrhe oculo-respiratoire : toux, larmoiements… Cela dure seulement quelques jours mais ensuite, le patient présente des tâches sur l’intérieur des joues qui sont appelées taches de Koplik puis on assiste à l’éruption maculo-papuleuse à laquelle nous pensons dès qu’on nous évoque la rougeole. C’est une multitude de tâches rouges se développant au fur et à mesure sur tout le corps pendant 5 jours. Des ganglions apparaissent notamment dans le cou. Il peut y avoir des complications comme pour toute maladie notamment chez les nourrissons, les adultes de plus de 20 ans et les femmes enceintes. Le patient peut développer une pneumonie, une otite mais aussi plus dramatiquement des problèmes neurologiques comme des encéphalites. Une encéphalite se caractérise par une fièvre élevée ou encore des troubles de la conscience pouvant provoquer le décès ou des problèmes irréversibles comme des paralysies. 

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Le virus de la rougeole :

Le virus est  de la famille des paramyxoviridae qui sont des virus à ARN simple brin. Ce type de virus est aussi responsable de maladies comme les oreillons ou de maladies touchant les animaux par exemple. En revanche, le virus de la rougeole, lui, ne concerne que les Hommes. Après transmission, il commence par infecter les poumons où il se développe puis les cellules du système immunitaire qui y sont présentes le détecte et agissent en le déplaçant vers le système lymphatique. Beaucoup de parties de notre corps vont être touchées comme les cellules nerveuses ou les cellules de la peau. C’est cela qui provoque l’éruption maculo-papuleuse. Enfin, il finit son chemin dans le système respiratoire ce qui explique la propagation du virus principalement par voie aérienne.

Comment diagnostiquer cette maladie ?

Dans la plupart des cas, le diagnostic se fait grâce à un test salivaire recherchant l’ARN viral par PCR (Polymerase Chain Reaction) et les anticorps spécifiques qui sont présents non seulement dans le sang mais aussi dans la salive. Les résultats sont délivrés par le Centre national de référence (CNR) de la rougeole et des Paramyxoviridae respiratoires. On peut également détecter l’infection par le biais d’un prélèvement sanguin dans lequel pourront être identifiés les anticorps spécifiques. Dans ces deux cas, il faut faire attention à la date de prélèvement car si le test est réalisé trop tôt il peut s’avérer négatif alors qu’en réalité le patient est atteint.

Comment prévenir la rougeole ? Quels traitements sont efficaces ?

La seule protection et prévention existante contre cette maladie est la vaccination avec le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Pour la personne atteinte, il n’y a pas de médicaments spécialisés dans la lutte contre cette maladie, seuls les différents symptômes pourront être traités séparément.

Qui et quelles régions sont concernées ?

La rougeole est une maladie touchant un grand nombre d’individus tous les ans : pas moins de 30 millions d’enfants sont concernés chaque année et elle a causé 145 700 morts en 2013 d’après les chiffres de l’OMS ce qui en fait une maladie redoutable alors qu’un vaccin existe. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les jeunes enfants ne sont pas forcément les plus concernés. De plus en plus d’adultes l’attrape et les conséquences en sont souvent bien plus graves car les effets secondaires sont plus forts. En 2010, la moitié des personnes ayant eu la rougeole avait plus de 15 ans. 

  http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20111014.OBS2449/le-retour-de-la-rougeole-en-france.html

Cette infection est la plus fréquente dans les zones où le vaccin n’est pas accessible notamment l’Afrique ou encore l’Inde. Elle pourrait avoir des conséquences désastreuses au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée du fait que les enfants n’ont pas été vaccinés pendant l’épidémie d’Ebola. Ainsi, plusieurs milliers d’individus pourraient être concernés dans les mois à venir ce qui inquiète les autorités. Cependant, de plus en plus de pays occidentaux et développés connaissent également des cas sur leur territoire. On peut par exemple citer le décès d’un nourrisson allemand en février dernier ou la déclaration de 119 cas en seulement un mois au Canada (entre février et mars 2015). De ce fait, l’Amérique du Nord et l’Europe sont considérées en pleine épidémie. 
  
 Carte interactive : passez votre souris sur les pays !

 
Créatrice : Lisa MORAT

Á quoi est due la recrudescence de la rougeole dont nous entendons parler ?

On voit sur la carte interactive précédente que les taux de vaccination sont globalement assez élevés. Cependant, il faut un taux estimé à 95% de personnes vaccinées pour qu’il y ait une réelle immunité collective. Il peut y avoir des problèmes si les personnes ne sont pas vaccinées mais aussi s’ils elles ont subies seulement une injection. Par ailleurs, des études ont montré que les personnes ayant été vaccinées entre 1980 et 1990 n’étaient pour la plupart pas bien immunisées. 80.2% des personnes ayant eu la rougeole depuis 2008 n’étaient pas vaccinées d’après les chiffres de l’Assurance Maladie. Le manque de vaccination ou une mauvaise vaccination sont donc à l’origine de la « réapparition » de la rougeole. Tant que le taux de 95% de personnes vaccinées ne sera pas atteint, il y aura toujours des cas de rougeole. 
Depuis plusieurs années, nous assistons au ralentissement des vaccinations ce qui est à l’origine de ces nouveaux cas et augmente le nombre de malades. 

Mais alors qu’est-il reproché à ce vaccin ? 

Il est clair que le principal reproche fait à ce vaccin concerne ses effets secondaires. C’est pourquoi de plus en plus de parents refusent de faire vacciner leurs enfants. De ce fait, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a lancé un appel à la vaccination il y a peu de temps. La principale peur remonte à plusieurs années quand un médecin anglais avait reproché au vaccin ROR d’être une source d’autisme chez les enfants. Bien que cette étude se soit avérée fausse, cette angoisse reste dans les mémoires. Il existe aussi une réticence concernant la composition du vaccin : les personnes craignent l’action notamment d’un adjuvant couramment utilisé : l’aluminium.
Nous pouvons signaler que contrairement à toutes ces rumeurs et suppositions, le vaccin ROR ne contient ni mercure ni aluminium et de ce fait aucun adjuvant entre dans sa composition.



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